Un métier qui se complique
Si Guillaume Lavenu est épanoui dans son métier, il reconnaît que celui-ci se complexifie. “J’ai un gros réseau d’électriciens avec qui je discute. Les anciens me le disent : c’est beaucoup plus compliqué aujourd’hui.” En cause, un contexte économique tendu, notamment pendant les années d’après Covid.
Il regrette aussi un paysage où certains professionnels fournissent des prestations qui ne sont pas à la hauteur de ce que peuvent attendre les clients – notamment dans le domaine de la rénovation énergétique. “Dès qu’il y a des aides de l’État, certaines sociétés en profitent pour renflouer leurs caisses.” En tant qu’artisan indépendant, il est difficile de s’imposer face à ces grosses structures qui ont plus de moyens et de force de frappe, explique Guillaume Lavenu. “L’État ne contrôle pas assez les abus”, fulmine-t-il.
Des certifications ont été mises en place pour faciliter l’accès à l’information, mais le mécanisme est insuffisant, estime-t-il. ”Une fois que deux personnes ont la qualification, ils peuvent employer 70 personnes non qualifiées.” Résultat : “beaucoup de gens se font arnaquer à cause de ces entreprises.” La situation est d’autant plus dommageable que les clients peinent de plus en plus à payer les artisans en temps et en heure, remarque le chef d’entreprise.