Le XIXe, un siècle des Lumières pour l’éclairage public
En 1744, l’ingénieur Dominique-François Bourgeois, aussi appelé Bourgeois de Châteaublanc, invente la lanterne à réverbère. Suspendue, celle-ci est constituée d’une armature, d’un bec à huile et de réflecteurs métalliques qui réverbèrent la lumière en direction du sol. À partir de 1766 à Paris, le réverbère, qui fonctionne alors à l’huile de tripes, remplace les lanternes à chandelles. Des agents sont chargés chaque jour de les manipuler : ce sont les allumeurs de réverbères. Au XIXe siècle, dans le sillage de la révolution industrielle, les dispositifs à huile vont progressivement laisser place à l’éclairage au gaz. C’est à cette époque que le baron Haussmann fait installer des candélabres en fonte devenus depuis un marqueur de l’identité parisienne. Entre 1853 et 1869, leur nombre passe de 12 485 à 33 859. Les années suivantes sont marquées par l’arrivée de l’électricité dans les villes. En 1878, l’avenue de l’Opéra fut la première voie publique éclairée à l’électricité grâce aux bougies de Joblochkoff, des lampes à arc électrique. En 1884 et 1885, les communes de Bellegrade-sur-Valserine (Ain) et La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) deviennent les premières villes de France à se doter d’un éclairage public électrique.