La PPE au coeur de la politique énergétique et climatique française
La SNCB et la PPE ont toutes deux été instituées en même temps juste avant l’accord de Paris sur le climat, par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. La première PPE a été publiée en 2016 et il est prévu qu’elle soit actualisée tous les 5 ans. Une première révision (PPE 2) avait été entamée en 2018 et formellement adoptée début 2020. Mais en 2022, elle est rendue caduque par la relance de la filière nucléaire française, alors que la PPE-2 prévoyait la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035. Mais au fait, à quoi sert précisément la PPE ?
Comme le détaille le site du ministère de la Transition écologique, la PPE comporte plusieurs volets, notamment :
– la sécurité d’approvisionnement,
– l’amélioration de l’efficacité énergétique et la baisse de la consommation d’énergie primaire, en particulier fossile, le développement de l’exploitation des énergies renouvelables et de récupération ;
– le développement des réseaux, du stockage, de la transformation des énergies et du pilotage de la demande d’énergie ;
– la stratégie de développement de la mobilité bas-carbone ;
– l’évolution des besoins de compétences professionnelles ;
– la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et de la compétitivité des prix de l’énergie.
Par ailleurs, ainsi que le relate le site spécialisé « Connaissance des énergies », « la PPE doit indiquer entre autres les enveloppes maximales de ressources publiques qui pourront être mobilisées pour chaque filière ».
En novembre 2024, lors de la présentation de la PPE-3, avant sa mise en concertation, le ministère de la Transition écologique indiquait qu’en matière de mix énergétique, « la PPE est mise à jour avec l’objectif de passer d’une consommation énergétique à 60 % carbonée à une consommation énergétique à 60 % décarbonée d’ici à 2030 ». Avec une stratégie axée sur deux piliers : « la réduction de notre consommation d’énergie, grâce à la sobriété et à l’efficacité énergétique, et l’accélération de la production d’énergie décarbonée avec la relance du nucléaire et le développement des énergies renouvelables ». Le projet soumis à concertation au printemps prévoyait ainsi que la production d’électricité décarbonée passe de 458 TWh en 2023 à au moins 668 TWh en 2035, dont jusqu’à 110 TWh de photovoltaïque (contre 22,7 TWh en 2023). Le projet soumis à concertation propose également la mise en place d’un « tableau de bord de l’électrification ». Celui-ci serait construit à partir des bases de données dont disposent les différents acteurs du système électrique afin de servir de support au suivi des évolutions de la consommation d’électricité.