De la voiture vers le réseau
Pour vanter ses mérites, le constructeur français joue notamment sur un argument fort : la possibilité de faire de la Renault 5… une source d’énergie. Renault s’appuie en fait sur ce que l’on appelle la technologie vehicle-to-grid (V2G). Le terme signifie littéralement « du véhicule vers le réseau ». Comme le décrit Renault, le concept consiste à « envisager la batterie d’une voiture électrique comme une extension du réseau de distribution, un réservoir dans lequel le fournisseur d’électricité peut puiser ponctuellement ». En d’autres termes, la batterie du véhicule devient un outil de stockage d’électricité. La recharge est alors dite bidirectionnelle. La circulation de l’électricité peut ainsi se faire dans les deux sens via le câble de charge entre le réseau et le véhicule.
En France, le créneau 18h/20h correspond au moment de la journée où la demande en électricité est la plus élevée. C’est ce que l’on appelle la pointe journalière. En hiver, particulièrement lorsqu’il fait froid, le réseau électrique est fortement sollicité. La technologie vehicle-to-grid peut précisément participer à soulager cette pression. Ainsi, lorsqu’un automobiliste branche la batterie de sa voiture en rentrant chez lui le soir, il peut utiliser l’énergie stockée pour alimenter les appareils de son logement. La recharge de la batterie pourra débuter plus tard dans la nuit, lorsque la demande est plus faible sur le système électrique et donc l’électricité moins chère. Renault promet ainsi aux utilisateurs de sa R5 de pouvoir alimenter jusqu’à 3700W leurs appareils électriques et faire en moyenne 50% d’économies sur leurs recharges à domicile.