Qu'est-ce qui freine encore le développement de la mobilité électrique? Céline Coulibre-Dumenil, directrice RSE chez Rexel, nous fait part de son analyse.
Est-ce qu’on est prêt ou pas à cette mobilité électrifiée? Technologiquement, je pense qu’on est. Là où je pense que nous avons un frein, c’est sur la massification et la mise à disposition de ces technologies pour les usagers. Et une fois qu’on a dit ça, c’est-à-dire que c’est une question aussi de moyens que chaque acteur qui décide de s’électrifier, se donne pour y arriver. Et je pense que la question n’est pas de se dire: est-ce que la technologie est prête ou pas? Elle est là. La question, c’est de dire quelle dynamique chaque acteur, qu’il soit privé ou public, se donne pour y aller, avec quelle étape et à quelle échéance. Je pense qu’aujourd’hui on est face à cette question-là. Et cette question, elle relève plutôt des questions de moyens plus que des questions de technologie.
Fabien, Renou, rédacteur en chef du moniteur, fait le point sur le développement des bornes de recharge et les défis que posent leur déploiement.
Je ne sais pas si vous vous êtes un usager régulier des véhicules électriques. Quand on fait un trajet domicile travail et qu’on a la borne chez-soi et une borne au travail, ça pose aucun souci. Si on veut traverser la France, il y a une petite aventure quelque part. Tout le monde se renseigne sur où sont les bornes, peut-être des communautés qui se créent, même localement, pour savoir où sont les bornes, leur disponibilité, et évidemment, la rapidité de charges aussi, qui a un des enjeux très importants. Ça bouge pas mal. On est, me semble-t-il, à environ 130 mille bornes installé en France, lorsque je vous parle aujourd’hui, près de 20 % quand même des charges rapides. Il y a une vraie montée en puissance du maillage. On peut dire que ce n’est pas, il n’empêche que ça monte beaucoup, on a augmenté de 33% donc un tiers, en grosso modo un an, le nombre de bornes. On sait qu’il y a différents leviers là aussi, puisque les bornes peuvent être soit dans l’espace privé, à la maison, ce n’est pas très compliqué, sur le parking de l’entreprise de son employeur, ce n’est pas très compliqué; dans les copros, c’est un peu plus compliqué dans les copropriétés, et dans l’espace public, c’est très, très compliqué. En gros, ce qui se passe, ce qu’est en train de se mettre en place, ce qu’on observe en tout cas aujourd’hui, c’est que c’est surtout sur les parkings des supermarchés, finalement, que se développe cette offre, pas très loin des stations essence généralement. On a quelque chose en train de mettre en place, un modèle qui en train de se mettre en place et sur lequel on n’arrivera pas à faire cette transition, en terme en tout cas, de véhicule individuel.
Le maillage des bandes électriques est-il le reflet d'inégalité spatiale en France? L’avis de Claire-Sophie Haas, directrice communication chez Rexel.
Il y a un enjeu, au niveau du territoire, d’arriver à rendre possible la circulation partout en France avec un véhicule électrique. Et aujourd’hui, ce n’est pas tout à fait le cas. On voit que les bornes sont très, très, pour l’instant centralisées, par exemple sur des parkings, dans des zones industries, que les petites collectivités n’ont pas investi encore sur les centres-villes. Et il ne faudrait pas que, justement, on s’oriente vers quelque chose où on a des bornes sur les autoroutes et dans des zones spécifiques, et pas dans les territoires qui ne sont pas les territoires les plus habités en France.
Pour conclure cet épisode, j'ai décidé de recueillir le témoignage de François-Xavier Leroux. Il est directeur immobilier de la société Loxam et il nous parle du partenariat que sa société a noué avec le groupe Rexel.
Le partenariat avec Rexel remonte maintenant quelques années. On a un ADN assez commun, on a beaucoup de clients communs. Pour illustrer ça, je peux citer trois exemples. Un: dans le cadre de l’électrification des véhicules de touristes, véhicules d’entreprises, véhicules utilitaires, on déploie des bornes de recharge de véhicules à travers notre réseau et donc on a mis au point avec eux une solution intégrée d’installation fourniture de bornes de recharge et de solutions de supervision de ces bandes. Ensuite, on a travaillé sur nos matériels, comme je l’indiquais qui sont ou électrique ou hybride, mais qui nécessitent une recharge quand ils sont présents en agence, chez-nous, avant d’être livré chez le client avec des coffres de charge, des typologies de prise, de la distribution de puissance et également du pilotage de cette distribution, avec la capacité de gérer la puissance disponible et de répartir la puissance disponible. On a fait appel au savoir-faire des équipes Rexel pour nous aider à la conception de tout ce système. Et, pour finir, un sujet d’actualité aussi, qui est la conception et le déploiement de centrale photovoltaïque. On travaille avec le groupe et ces experts internes pour trouver des solutions de standardisation de kit d’autoconsommation à déployer sur notre réseau. On est en train de livrer les premiers pilotes, pour pouvoir entrer en phase de test, de manière à pouvoir proposer ensuite des solutions standardisées afin de déployer de manière simplifiée.
C’est terminé pour aujourd’hui !
Abonnez-vous à ce podcast et rendez-vous demain pour la suite de Courant positif, le programme en 21 étapes, qui part à la rencontre de celles et ceux qui font l’électrification des territoires.
Courant Positif est un podcast produit par Rexel, concocté par l’Agence Calliopé et animé par Samuel Belaud.
